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Legrand

Écrit par Paul Birebent. Associe a la categorie Oranie

 

 

Un petit village
pour
un grand nom :

LEGRAND

 

En 1958 le village de Legrand, canton de Saint-Cloud, arrondissement d'Oran, avait déclaré au Service de la Viticulture, 101571 hectolitres de vin rouge sur 3844 hectares pour 324 propriétaires viticulteurs (1). Avec des rendements moyens de vingt-six hectolitres à l'hectare (2), Legrand, comme les villages voisins dans une région exclusivement viticole, était vraiment bien modeste. Parmi les déclarants, on relevait les noms de René Holtzscherer, maire; René Bordères, conseiller général; Pierre Birebent, conseiller municipal.

Le village de Legrand, dont dépendait administrativement Sainte-Adélaïde, était une des colonies agricoles fondées par le décret du 19 septembre 1848, en même temps que Saint-Cloud et les villages voisins.

Le décret impérial qui avait suivi, le 11 février 1851, avait officialisé le nom arabe de Assi Ben Fereah, pour le nouveau centre, en lui affectant 1138 hectares de territoire. Le projet de Lamoricière, ministre de la guerre, prévoyait d'installer quatre-vingt-quinze familles à Assi Ben Fereah, alors que Saint-Cloud, tout proche à deux kilomètres, devait en recevoir cent quarante cinq, et Assi Ameur et Assi bou Nif, sur la route d'Oran, respectivement soixante et soixante-quatre.

Les colons des convois 6 et 7 débarqués en novembre 1848 à Mers-el-Kébir, du " Cacique " et du " Labrador ", avaient été acheminés sur ces villages. Oran était à vingt-deux kilomètres d'Assi Ben Fereah et les immigrants avaient mis deux jours pour rejoindre le futur centre, où rien n'avait été préparé pour les accueillir.

Le service du Génie avait estimé les frais d'implantation de la colonie à 28 000 F et les travaux de construction, comme dans tous les autres villages, avaient été longs, pénibles et douloureux.

Les terrains des alentours n'étaient pas de bonne qualité, pierreux, pauvres, couverts de palmiers nains et de jujubiers sauvages d'un côté, salés et stériles de l'autre.
Limité sur trois côtés par les territoires des communes voisines, Assi ben Fereah n'avait d'autre possibilité que de s'étendre vers l'est, vers Sainte-Adelaïde. L'ancien nom arabe du territoire de Sainte-Adélaïde était Hadji Rïra. Adélaïde était un hommage rendu à "Madame", sœur du roi Louis-Philippe, et le nom avait été officialisé par une ordonnance du 4 décembre 1846, lorsque le gouvernement avait décidé d'aliéner des terres à la colonisation privée.

L'opération avait échoué et avait été reprise par le général Lamoricière, après les journées révolutionnaires de juin 1848. Il avait alors utilisé les études faites à l'époque par le Génie, pour orienter et établir les émigrants des convois.

 


Ferme du Dahomey à Ste-Adelaïde, constrution en fortin en 1885, agrandie en 1905.
(coll. Auteur)

 

Dans le projet gouvernemental, Sainte-Adélaïde ne devait pas être un centre de colonisation érigé en village au milieu de ses champs, mais une dispersion de grandes fermes, fortifiées, et très proches les unes des autres. Toute cette région de basses plaines, de collines pierreuses et calcaires, s'étendait entre les deux grands lacs salés d'El Mellah et de Telamine, et les routes d'Arzew au Sig, et d'Arzew à Saint-Louis.

Le gouvernement avait prévu de céder les fermes avec leurs lots de terre, à titre onéreux et sous forme d'enchères publiques.

Des experts considéraient la plupart des terres, à l'est du village, impropres à toutes cultures et bonnes uniquement pour le pacage d'animaux, car recouvertes de Salsola kali.

On pensait avec raison, après la publication de leur rapport, que la poursuite des adjudications entraînerait des résultats contraires à ce que l'on recherchait. Les terres mises en vente ne seraient pas achetées par des colons, mais retourneraient à bas prix aux tribus des Gharrabas et des Hamianes, auxquelles elles avaient autrefois appartenu. Les Gharrabas avaient la réputation d'être aussi turbulents et cruels que les Hadjoutes qui avaient ravagé la Mitidja en 1835 et 1838.

Sainte-Adélaïde avait été difficile à lotir. L'administration devait tenir compte des terres exploitables pour que les fermes soient viables, et de la présence de points d'eau. L'eau trouvée par forage était saumâtre et peu abondante. Aussi le premier projet avait-il été modifié et la superficie du territoire portée en 1859 à 5 284 hectares.

Devant les difficultés rencontrées pour la mise en valeur des concessions, et les perspectives d'un échec coûteux, le gouvernement général avait proposé de suspendre toute nouvelle attribution.

Ce fut la chance d'Assi ben Fereah.

En 1860, prenant acte qu'il y avait peu de demandeurs, il avait décidé de distribuer gratuitement des lots agrandis, sous forme de nouvelles concessions et non plus en recourant aux enchères. C'est ainsi que les colons d'Assi ben Fereah avaient bénéficié de 2000 hectares de lots complémentaires. L'année suivante, en 1861, les terres non attribuées représentaient encore 3000 hectares. Pour activer les choses, le préfet d'Oran avait proposé de porter la superficie des lots à 30 hectares, afin de faire de cette région peu convoitée, un nouveau pôle d'attraction. Le programme de construction des fermes avait été lancé et petit à petit réalisé, d'abord à proximité du télégraphe de Télamine, puis de plus en plus loin.

Ce télégraphe était un grand bâtiment blanc, fortifié et épais, construit sur une haute colline et en liaison optique permanente avec les postes voisins, d'Orléans à l'ouest, dans la plaine d'Oran, et des Hamians à l'est vers la Macta.

Une section de soldats des Bat d'Afs (l3), des " joyeux " ou " zéphirs " y étaient cantonnée et travaillait à l'empierrement de la route de Télamine à SaintCloud et de Télamine aux Salines. La réalisation du projet allait s'étendre sur une vingtaine d'années.

Presque toutes les fermes étaient bâties sur le même type : de solides bâtiments fortifiés autour de deux cours intérieures. L'une, carrée servait de bergerie; la seconde avec l'écurie et les habitations, sans fenêtres extérieures, percées de meurtrières, était fermée à ses extrémités par de lourds et hauts portails de bois massif.*

Les dernières construites en 1885, s'appelaient le " Dahomey " et le " Tonkin ", hommage rendu par les bâtisseurs du Génie, à l'œuvre de la France coloniale (l4). Elles étaient situées au bord du lac des Salines, " El Mellah " comme disaient les Arabes.

Le lac salé des Salines courait du sud-ouest au nord-ouest sur plus de vingt kilomètres et en mesurait cinq dans sa plus grande largeur. Les années de fortes pluies, l'eau battait les berges en léger clapotis. En été, l'évaporation ne laissait subsister qu'une flaque, sale et épaisse en son milieu. Sur la rive opposée une entreprise d'extraction de sel avait construit une petite usine de traitement et des bassins de décantation.

 


Ferme du Dahomey à Sainte-Adelaïde. Au fond, les salines d'Arzew
(coll. Auteur)

 

Aller d'Assi ben Fereah à Sainte-Adélaïde, en hiver, relevait de l'exploit sportif. La distance n'était pas grande, douze kilomètres environ, mais la piste suivait les bords marécageux du lac de Télamine, creusés de profondes fondrières remplies d'eau, d'où le cheval, dans les brancards des carrioles, avait du mal à tirer les roues, enfoncées parfois jusqu'aux moyeux. Elle sinuait ensuite entre les bourbiers de la " dayet el dib " - " le trou du chacal " - et les mamelons de tuf d'El Mehaoued, avant de replonger dans la lisière vaseuse d'El Mellah au marabout de Haouitet es Soufi.

Plus facile était la route de Saint-Louis qu'empruntait le curé, en bicyclette. Saint-Louis avait son église. Assi Ben Fereah n'en possédait pas. La hiérarchie catholique avait estimé qu'avec 487 habitants, un lieu de culte ne s'imposait pas. Des pétitions de protestation circulaient. Elles étaient appuyées par le député de la circonscription.

Le député d'Oran, Eugène Etienne (5) était le fils d'un soldat de la conquête. Très populaire auprès de ses concitoyens, il était un partisan convaincu de la colonisation agricole, et avait à cœur de défendre les intérêts des colons.

Dès son élection, il avait parcouru sa circonscription, écouté les doléances, étudié les problèmes, proposé des solutions. Lors de l'un de ses passages à Assi ben Fereah, en 1882, les colons de Sainte-Adélaïde lui avaient présenté une longue liste de revendications. La première d'entre elles allait à la recherche d'eau potable dont la pénurie, certaines années, était angoissante. Ils demandaient aussi que soit supprimée la taxe foncière qui, payée depuis quinze ans et accumulée, représentait plus que la valeur réelle des terres; que soit empierrée la route d'Arzew au Tlétat impraticable en hiver, la création d'un raccordement à la ligne de chemin de fer Arzew-Oran afin de désenclaver la région, et une église.

Devenu rapporteur du budget des Colonies en 1885, Eugène Etienne, à la grande satisfaction de ses électeurs, avait obtenu les crédits nécessaires à la réalisation de ces revendications, à l'exception toutefois de la ligne de chemin de fer, jugée non rentable.

L'église avait été promise, mais pas le curé. Celui de Saint-Louis devrait suffire à desservir les deux paroisses, à condition toutefois que les habitants d'Assi ben Fereah lui versent une indemnité de déplacement.

Le 27 octobre, cette même année 1885, un décret du président Grévy avait érigé Assi ben Fereah, rattaché jusqu'alors à Saint-Louis, en commune de plein exercice (6), et lui avait donné le nom de Legrand, en souvenir des éminents services rendus à la patrie par ce général. Le général ancien commandant de la place d'Oran était tombé à la tête de sa division, lors de la charge de Rezonville, le 16 août 1870.

 

Un grand nom : le général Frédéric Legrand

 

Né à Versailles le 27 janvier 1810, il s'était engagé aux hussards de la garde royale en 1828, et avait participé à la campagne d'Algérie, où il devait accomplir l'essentiel de sa carrière.

Sous-lieutenant en 1837, capitaine en 1843, il devait se distinguer lors de la prise de la smalah d'Abdelkader et à la bataille d'Isly.

Chef d'escadron au 2e Chasseurs d'Afrique en 1850, il devenait un peu plus tard lieutenant-colonel du régiment de la garde à Paris, colonel au 5e Cuirassier, et était promu général de brigade en 1860.

De retour en Algérie, il prenait le commandement de la division d'Oran et participait à la réduction de la révolte des tribus sahariennes des Ouled Sidi Cheikh du Sud oranais, ce qui lui valait la grand-croix de la Légion d'honneur. Général de division en 1868, il commandait la région de Perpignan lorsqu'avait éclaté la guerre franco-prussienne. Sur sa demande, il obtenait un commandement actif et prenait la tête de la division de cavalerie du 4e Corps. L'armée du Rhin se divisait en huit corps d'armée, dont le 4e était stationné à Thionville, sous les ordres du général de Ladmirault. La division Legrand était formée des 2e et 7e hussards, du 3e Dragons et disposait d'un régiment de reconnaissance : le 2e Chasseurs d'Afrique, et d'un régiment de réserve: le 11e Dragons. Après l'euphorie causée par la prise de Sarrebruck le 2 août, c'étaient la désillusion et la surprise, avec les défaites et les revers de Wissembourg le 4 août, Froeschiwiler, Reichshaffen et Forback le 6. La Lorraine et l'Alsace étaient perdues, la route de Paris ouverte. Le 4e Corps se repliait sur Metz et Bazaine prenait le commandement de l'armée du Rhin le 12.

 


Charge de cavalerie à Rezonville en 1870, in " Merveilleuse histoire de l'armée française " (1947)
(coll. Auteur)

 

Le 14 août, le général Legrand avait escorté de Metz à Conflans, Napoléon, où un régiment de relève l'avait pris en charge jusqu'à Verdun, puis Châlons. Le 16 au matin, l'armée du Rhin se trouvait concentrée à l'ouest de Metz, sur le plateau de Gravelotte, face au 3e et 10e Corps de la IIe armée ennemie. En fin d'après-midi vers 16 heures, on entendit une canonnade du côté de Mars-la-Tour, alors que des éclaireurs signalaient l'arrivée massive de cavalerie, d'artillerie et d'infanterie prussiennes. Dans l'ordre de bataille, la division Legrand occupait ses positions sur l'aile droite, dans les fermes autour du village de Ville-sur-Yron. C'est alors, il est près de 17 heures, que le général Legrand reçoit l'ordre de charger, au sabre, avec ses cavaliers.

Il s'élance à la tête du 3e Dragons, suivi des 2e et 7e Hussards, et des Chasseurs d'Afrique, montés sur leurs petits chevaux barbes. La cavalerie française charge d'un seul élan, sabre au clair, " à la fourchette " (7) .Elle dégringole le ravin qui la sépare des Prussiens, escalade le versant opposé, se rue sur le plateau d'en face, et s'enfonce comme un coin dans les rangs des régiments ennemis.

La mêlée est indescriptible, sauvage, impitoyable, sans merci. On frappe, on perce, les Français de la pointe, les Allemands du tranchant des lames. On coupe, on brise, on mutile, on achève, on tue.

Le sang gicle de partout, ruisselle abondamment, aveugle. Chevaux et cavaliers trébuchent, s'affaissent, sont piétinés. Des blessés se redressent, hagards et ruisselants, brandissent leurs armes et retombent, vidés de leur sang et percés à nouveau. La division de cavalerie est prise au piège. Les ailes prussiennes se sont refermées et l'ont encerclée.

Le général est un magnifique soldat. Sanglé dans sa tenue chamarrée d'officier d'Afrique, droit sur ses étriers, il pique du sabre et se défend comme un diable. Sa casquette est tombée, il a des cheveux blancs et porte haut une épaisse moustache noire, rehaussée en crocs, à " l'empereur ". Nul ne peut ignorer son rang. Dans la ruée, il est isolé, bousculé, à demi démonté. Son cheval est tué et tombe. Le général l'accompagne dans sa chute. Sa jambe reste prise sous sa monture et son épée se brise. Il est séparé de son état-major; seul son aide de camp, le lieutenant Voirin, major de Saint-Cyr, est encore à ses côtés et essaye de le protéger. En vain.

Une douzaine de dragons montés oldenbourgeois, l'entourent et l'assaillent, le lardent de coups, le font piétiner par leurs chevaux, s'acharnent. Son officier d'ordonnance le couvre de son corps, est renversé, reçoit dix sept coups de sabre. Enfin les Français arrivent, dégagent leurs officiers, soulèvent le général. Il est mourant, il expire peu après.

Le général a été assassiné sur le plateau d'Yron.

Cependant, la boucherie continue. Une douzaine de régiments, six mille hommes, s'affrontent, se heurtent et se massacrent. Dans la confusion des uniformes, la poussière du plateau, la rage de la bataille, Français et Allemands canonnent leurs propres troupes, dans la plus tragique des méprises. Vers 18 heures, avec le plus grand désordre, on sonne le ralliement, on se regroupe, on repart à l'attaque, et le carnage recommence, sans aucune décision sur le terrain. La nuit va venir. À 18 h 30, on sonne la retraite générale de part et d'autre. Les Prussiens se replient, abandonnant leurs morts. Le plateau d'Yron est dégagé et les Français récupèrent les leurs.
C'est un charnier d'hommes et de chevaux. Insupportable. La terre est détrempée de sang, de déjections. Les mourants appellent. On se croirait à Eylau en 1807. Le général est retrouvé. On le hisse sur un cheval, en travers de la selle, et on le ramène vers Metz. La charge de Rezonville a été considérée comme le plus grand choc de cavalerie de la guerre, dont les résultats n'ont pas été décisifs. Les Prussiens, beaucoup plus tard, devaient reconnaître que sur le plateau d'Yron, ils avaient été mis en déroute.

Les 17 et 18 août, les troupes françaises étaient encore battues à Gravelotte et à Privas-la-Montagne. Le maréchal Bazaine choisissait alors de se replier et de s'enfermer dans Metz, sans tenter la jonction avec l'armée de Châlons de Mac-Mahon. Cette armée était inexpérimentée, composée des débris des régiments battus en Alsace, de soldats récupérés dans les dépôts, de mobiles et d'appelés de la classe 70. Et ce fût Bazeilles le 31 août, avec la résistance héroïque et vaine de la fameuse " division bleue " de l'Infanterie de Marine, la capitulation de Sedan le 2 septembre et la déchéance de Napoléon III, fait prisonnier le 4. Mort sur le plateau d'Yron, le général Legrand laissait une veuve et onze enfants, dont un seul garçon qui se battait à Rezonville. Ses filles, vingt ans plus tard, se trouvaient dans un état voisin de la gêne. " Quelle honte pour une nation, écrivait Dick de Lonlay, que cette manière d'honorer le sacrifice de la vie fait à la patrie, alors que notre pauvre France est mise en coupe réglée par les nombreux ministres qui se succèdent presque journellement au pouvoir. Oui, quelle honte quand on songe qu'il suffit d'avoir été ministre quelques jours, comme un Ricard ou un Paul Bert, pour que la veuve ait une pension princière. Or, c'est le caprice de quelques avocaillons qui suffit à faire un ministre, tandis qu'il faut au moins trente années de services militaires pour arriver à conquérir les étoiles de général ".

Comme le général Duhesme, le soir de Waterloo, le général Legrand, désarmé, blessé, à terre, a été assassiné sur le plateau d'Yron, par de lâches adversaires, sans gloire et sans risques.

Paul Birebent

Notes :
1 - Annuaire de la viticulture.
2 - A titre de comparaison, rendements autorisés en A.O.C. françaises: Bordeaux 55 et 65 hl/ha; Bourgogne : 55 et 60 hl/ha; Champagne : 10400 kg/ha; Alsace 100 hl/ha.
3 - Bataillons disciplinaires. 4 - Dahomey: 1881; Tonkin: 1885.
5 - 1844-1921 : sous-secrétaire d'État aux Colonies en 1887; ministre de l'Intérieur puis de la Guerre en 1905; sénateur d'Oran en 1920.
6 - Étienne Espiard : maire; Landelle : adjoint pour Sainte-Adélaïde.
7 - Expression de la cavalerie: " à la fourchette = on sabre ", cri de guerre comme " à l'abordage ".

in l'Algérianiste n° 90 de juin 2000

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