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Les grandes étapes de la lutte contre les affections oculaires

Écrit par Raymond FERY. Associe a la categorie Médecine

« DJRAB EL AININ » ou gale des yeux des médecins arabes du Moyen Age (1), ophtalmie d'Orient pour les Croisés, ophtalmie d'Egypte importée en Europe par les soldats de Bonaparte, ophtalmie algérienne pour les pionniers de 1830 ou conjonctivite granuleuse des premiers ophtalmologistes algérois.., ce mal, responsable de tant de cas de cécité, régnait sur tous les pays du bassin méditerranéen, lorsque l'armée française prit pied sur le sol africain.

Dès les premiers jours de la conquête, les médecins du corps expéditionnaire avaient observé les graves dégâts causés par les atteintes oculaires, ils avaient été frappés par leur prolifération chez les indigènes et le grand nombre d'aveugles rencontrés chez eux. Il leur revenait d'en préserver les soldats français, mais très tôt ils se consacrèrent aussi au traitement des malades autochtones, puis à celui des premiers colons et des immigrants venus de France, d'Espagne, d'Italie et d'ailleurs.
La lutte contre les affections oculaires a été une exaltante aventure, dont les développements ont suivi, tout naturellement, les progrès de la médecine, depuis la découverte des microbes par Louis Pasteur jusqu'à celle des antibiotiques par Fleming. Pour simplifier disons que l'on peut reconnaître quatre grandes étapes :

- l'époque des pionniers, en prenant pour modèle le médecin-major Cuignet (1851-1872) ;
- l'ère pastorienne, illustrée par deux anciens médecins militaires, Cange et Foley (1905-1934) ;
- l'organisation sanitaire, adaptée au pays et à ses habitants, conçue par le médecin-général Lasnet (1932-1939) ;
- les progrès de l'après-guerre (1945-1962).


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Avant l'ère pastorienne on ignorait — et pour cause — l'origine microbienne des affections oculaires que l'on englobait sous le nom générique d'ophtalmie, c'est-à-dire
«  inflammation de l'œil » (Littré).

On ne faisait pas le départ entre le trachome et les autres conjonctivites. Entre l'ophtalmie catarrhale et l'ophtalmie purulente on ne voyait qu'une différence de degré et les granulations apparaissant sur la conjonctive étaient considérées comme une réaction secondaire à ces formes aiguës. Longtemps on voulut ignorer la nature contagieuse de ces affections, qui ne fut admise, en fin de compte, qu'au congrès international d'ophtalmologie de Bruxelles en 1857.

Les médecins militaires font, là encore, figure de pionniers. Ils n'ont pas manqué de faire le rapprochement entre l'ophtalmie algérienne et l'ophtalmie d'Egypte décrite par Larrey (2). Ils ont appliqué, consciencieusement, les méthodes de traitement enseignées par J.-B. Bégin, professeur à l'hôpital militaire d'instruction de Strasbourg, consistant essentiellement en instillations de collyres astringents à base de sulfate de zinc ou de cuivre et en cautérisation des granulations au crayon de sulfate de cuivre ou de nitrate d'argent.

Aux armées, l’ophtalmologie ne constituait une spécialité autonome, elle était en général confiée aux chirurgiens. Il en était d’ailleurs de même en pratique civile et lorsque sera créée l’école de médecine d’Alger, embryon de la future faculté, son enseignement sera rattaché à la chaire de pathologie externe et fort négligé.(3).

Le médecin-major Cuignet toutefois, s'est orienté, dès 1851, vers l'étude des affections oculaires et a entrepris une véritable enquête épidémiologique, au cours de laquelle il relèvera l'extension de l'endémie oculaire chez les colons, alors que les militaires, se mêlant peu au milieu algérien et protégés par le service de santé, sont infiniment moins menacés. Il fera une place à part au trachome en écrivant : « Les maladies oculaires en Algérie se résument pour les 90 p. 100 des cas dans l'envahissement de la muqueuse conjonctivale et quelquefois bulbaire par un produit spécifique appelé granulations. »

En 1862, Cuignet est chargé d'enseigner l'ophtalmologie aux jeunes aides-majors récemment promus, dans son service de l'hôpital militaire d'Alger, premier service spécialisé en Algérie. En 1865, il fonde une polyclinique dans le quartier Bab Azoun, afin « d'appeler la population algérienne à profiter de (son) expérience acquise dans le diagnostic et le traitement des maladies des yeux ». Dans son rapport au Conseil de santé, il écrit :

« Du 7 mars 1865 à janvier 1866, 3.000 malades ont été vus et assistés. Pour les cas les plus nombreux, l'attouchement avec la pierre mousse de sulfate de cuivre. Les confrères l'ont mis en pratique et ont initié les sages-femmes. Notre colonie est littéralement dévorée par la conjonctivite granuleuse. » (...) Et plus loin : « Ainsi donc nous relevons l'origine du mal : elle est chez les indigènes et les immigrants méditerranéens ; nous relevons sa nature : il est contagieux ; nous relevons encore son mode de propagation : celle-ci est due au contact des enfants entre eux et avec leurs parents. »

En 1872, fort d'une expérience de vingt années, Cuignet publie, sous le titre L'ophtalmie algérienne, un traité d'oculistique qui demeurera, des années durant, « le bréviaire des jeunes officiers de santé arrivant en Algérie ». (4)

La renommée de Cuignet, bien injustement oubliée aujourd'hui (5), s'étendra jusqu'en Espagne. Il peut, à bon droit, être considéré comme le pionnier qui a ouvert la voie aux campagnes de lutte contre les affections oculaires en Algérie. Cange, en rappelant la création de la clinique Bab Azoun, en porte témoignage : « Ainsi, écrit-il, s'ouvrit à Alger, sans inauguration bruyante, sans réclame tapageuse, sans l'escompte d'un bénéfice en retour, dans un but de bienfaisance pure, la première consultation publique et gratuite pour maladies des yeux. Puis, à la demande des municipalités qui votèrent les subventions nécessaires, des consultations semblables furent organisées dans les localités voisines, à Koléa, à Boufarik, à Blida... »

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L'ère pastorienne commence quelques années plus tard : la découverte des microbes (6) va ouvrir de nouvelles perspectives dans l'étude des maladies transmissibles et, notamment, des maladies oculaires.. On •découvrira que la conjonctivite aiguë épidémique est due à un bacille (Weeks), que la conjonctivite subaiguë a pour germe causal un diplobacille (Morax), on reconnaîtra l'origine gonococcique de la plupart des conjonctivites purulentes.

Le trachome (7) sera dés lors bien individualisé et les chercheurs de l’institut Pasteur d'Algérie apporteront une très importante contribution à la connaissance de l'affection, à son traitement et à sa prévention, tant par leurs études de laboratoire que par les missions qu'ils conduiront sur le terrain (8). Parmi ces pastoriens, deux noms doivent être cités ici puisqu'il s'agit d'anciens médecins militaires, ayant d'abord fait carrière dans l'Armée d'Afrique : Edmond Cange et Henri Foley.

Tous deux sont nés en 1871, dans les marches de l'est, Cange à Badonviller (Meurthe-et-Moselle), Foley à Vignory (Haute-Marne) ; tous deux sont sortis de l'école de santé militaire, puis du Val-de-Grâce — Cange major de sa promotion -- tous deux ont rejoint aussitôt l'Algérie ; Cange est affecté aux hôpitaux de la division de Constantine, Foley à ceux de la division d'Oran ; Cange sera d'abord chargé d'un laboratoire de bactériologie, Foley assurera la chefferie de l'infirmerie indigène de Béni Ounif. C'est là que naîtra sa vocation saharienne.

Edmond Cange : Cette grande figure de l'école algéroise ne pouvait être évoquée que par le Dr Renée Antoine, sa disciple, héritière de son enseignement, continuatrice de son œuvre dans le Tell comme au Sahara.

Cédons-lui la place, avec la déférence que l'on doit à la haute compétence, à l'énergie féconde, au dévouement inlassable d'une praticienne, dont la vie professionnelle a valeur d'exemple et porte témoignage pour l’œuvre médicale de la France en Algérie.

On lira dans les pages qui suivent l’émouvant portrait qu’elle a bien voulu tracer de son maître pour les lecteurs de l’Algérianiste.

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Le médecin-major Henri Foley est arrivé à Béni Ounif du Figuig en 1906. Aussitôt il est conquis par le désert, ses oasis, ses ksour, ses populations mêlées de sédentaires et de nomades, de négroïdes et de Berbères. Peu après son arrivée éclate une épidémie de fièvre récurrente, au cours de laquelle il découvrira le rôle du pou dans la transmission de la maladie ; il en apportera la preuve expérimentale un peu plus tard.

En 1910, Henri Foley est placé hors cadre et chargé, par l'Institut Pasteur, du laboratoire saharien de Béni Ounif. A partir de cette époque datent ses recherches sur le paludisme et le bouton d'Orient ; ses explorations sur la flore et la faune du Sahara ; ses missions épidémiologiques sur le trachome et les autres affections oculaires. Il signalera la résistance des Haratin (9) au virus trachomateux : « Certes, écrit Foley, la maladie les touche à peu près avec la même fréquence que leurs voisins blancs, Arabes ou Berbères, qui vivent dans des conditions identiques, mais les conséquences en sont autrement bénignes pour eux. »

En 1917, à l'instigation de l'Institut Pasteur, est créée la direction du service de santé des Territoires du Sud. Henri Foley en devient le premier titulaire le 11 septembre de la même année. On ne mesure pas assez l'heureuse influence qu'aura cette nomination sur l'organisation sanitaire de ces territoires qui, jusqu'à l'abandon de 1962, relèveront de l'autorité militaire et, pour la santé publique, d'une direction médicale.

En 1922, à cinquante ans, Henri Foley quitte définitivement l'armée et prend la direction des laboratoires sahariens de l'Institut Pasteur à Alger. On ne peut évoquer son œuvre sans mentionner sa contribution à la formation de nombreuses générations de médecins sahariens. Se souvenant des difficultés qu'il avait rencontrées à ses débuts à Béni Ounif, il avait maintes fois préconisé l'organisation de stages préparatoires pour les jeunes médecins appelés à servir dans les Territoires du Sud ; devenu directeur du service de santé de ces territoires, il rendra ce stage obligatoire et, à partir du moment où il se consacrera entièrement à son laboratoire, c'est plus de trois cents médecins militaires qui s'y succéderont avant de rejoindre leur poste au Sahara.

Henri Foley est mort en 1956 à Vignory, son pays natal, après avoir servi une quarantaine d'années, sans interruption, en Algérie.

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L'organisation sanitaire de l'Algérie revêtira toujours, et cela jusqu'en 1962, deux aspects très différents, selon qu'il s'agira des départements du Tell ou des régions sahariennes.

Depuis 1918, les Territoires du Sud, demeurés sous l'autorité militaire, avaient été dotés d'une direction du service de santé, confiée à un médecin militaire de haut grade (on a vu plus haut que le premier directeur avait été Henri Foley), tandis que les trois départements d'Alger, d'Oran et de Constantine étaient pourvus de simples inspections départementales d'hygiène coiffées, à l'échelon du gouvernement général, par une inspection générale, l'administration de la Santé publique étant assurée, dans les départements, par une division de préfecture (bureau de l'assistance publique et des hôpitaux) et, au plus haut niveau, par la direction de l'intérieur du gouvernement général.

La différence entre le service de santé militaire des Territoires du Sud et les services civils de la santé publique apparaît clairement : d'un côté des services techniques dirigés par des médecins, particulièrement avertis des problèmes sanitaires, de l'autre une administration bureaucratique où les médecins n'ont qu'un rôle d'inspection, éventuellement de contrôle et de conseil technique.

Cette situation durera jusqu'en 1932 (10), date à laquelle sera créée une direction de la santé publique qui sera d'ailleurs confiée par le gouverneur général Carde à un médecin militaire des troupes coloniales.

Le médecin-général Lasnet, le directeur nouvellement désigné, utilisant au mieux l'expérience des précurseurs, entreprend aussitôt de réorganiser et de dynamiser les services de la santé publique. A l'échelon central, il crée différentes commissions ayant pour objet la lutte contre les endémies, constituant autant de fléaux sociaux. Chacune de ces commissions est présidée par un professeur de la faculté de médecine, spécialement compétent, désigné en qualité de conseiller technique du gouvernement général. Toute une série d'instructions sera élaborée et diffusée, pour exécution, aux différents échelons de l'organisation sanitaire.

La lutte contre le trachome fait l'objet de l'instruction générale du 18 janvier 1934, qui définit les structures de l'organisation, précise les attributions du personnel médical et para-médical, énumère les moyens dont il dispose pour dépister les porteurs de germes infectieux, traiter les malades, protéger les populations indemnes.

Dans l'organigramme, qui comporte un spécialiste consultant départemental, des ophtalmologistes de secteur (en principe un par arrondissement administratif) et les chefs de service d'ophtalmologie hospitaliers, les médecins de colonisation et leurs collaborateurs (adjoints techniques de la santé et infirmières visiteuses) occupent une place importante. L'instruction souligne également le rôle attendu des collaborateurs bénévoles et, en particulier, les instituteurs.

Les moyens matériels, en dehors des services hospitaliers, sont représentés par les équipes mobiles motorisées et les biout el âïnin, petits dispensaires ophtalmologiques de premier secours, dont la création remonte à 1921. A cette date, « Louis Parrot donne un projet détaillé d'organisation de la lutte contre le trachome en milieu indigène rural, dont l'organisme principal doit être un dispensaire ophtalmique local, sédentaire, qu'il propose d'appeler bit el âïnin (maison des yeux) expression qui, depuis lors, a fait fortune, et dont il trace le plan » (11)...

Dans les territoires sahariens l'organisation est identique, à ceci près que l'ensemble du personnel médical appartient au service de santé militaire. Mais là aussi, là surtout, l'Institut Pasteur a conduit plusieurs missions ophtalmologiques.

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Les progrès de l'après-guerre viendront donner un nouvel essor à la lutte contre les affections oculaires. L'avènement des antibiotiques a, ici comme ailleurs, opéré une véritable révolution dans le traitement des atteintes microbiennes. Mais, en outre, les services ont été dotés de personnel qualifié et d'un matériel important.

Dans les départements ont été créées plusieurs équipes ophtalmologiques mobiles, dotées de véhicules automobiles spécialement conçus et équipés. En 1954, six de ces équipes étaient en service dans les secteurs de Batna, Bougie, Orléansville, Tizi-Ouzou et Sétif (deux).

Dans les Territoires du Sud, les formations mobiles étaient représentées par la « Mission ophtalmologique saharienne » créée en 1945, à l'initiative du Dr Renée Antoine. Cette mission n'a cessé son activité qu'en 1962, après avoir parcouru plus de 60.000 kilomètres sur les pistes du désert, donné plus de 24.000 consultations et opéré 12.000 malades après avoir éduqué des infirmières, des sœurs blanches, des collaborateurs bénévoles avoir quadrillé le désert et multiplié les biout el âïnin jusqu'au Tidikelt guidé et conseillé les médecins militaires en poste au Sahara, les initiant aux méthodes opératoires d'urgence.

Telle est l'œuvre accomplie, tant dans les dans les Territoires du Sud. Elle peut, à bon droit, être inscrite au livre d’or de la médecine française en Algérie. La contribution du service de santé des armées , apportée par ses prédécesseurs, ses directeurs, ses médecins sahariens y tient une place considérable.

Raymond Ferry

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(1)Ali ben Aïssa, chrétien de Bagdad ayant vécu au Xe siècle ; auteur d'un traité d'oculistique : Tazkirat et Kahalin (Mémento des oculistes) qui fit autorité au Moyen Age et fut alors traduit en hébreu et en latin ; la première traduction française correcte (Arif et Aslam) date seulement de 1903.
(2)Larrey, Mémoires de chirurgie militaire et campagnes, Paris, 1819.
(3)II faut attendre jusqu'en 1897 la création d'une chaire annexe d'ophtalmologie, qui sera confiée au Prof. Bruch, puis transformée en chaire magistrale en 1902. Le Prof. Cange succédera au Prof. Bruch en 1905 et sera titularisé en 1909.
(4)Médecin-colonel Vuillemot, médecin-chef de l'hôpital militaire de Blida, »La conjonctivite granuleuse », in L'ceuvre du service de santé militaire en Algérie, Paris, 1931.
(5)Le nom de Cuignet n'évoque plus guère pour les ophtalmologistes d'aujourd'hui que l'ophtal­moscope et le procédé de la skiascopie, dont il fut l'inventeur. Seuls de rares historiens attardés de la médecine de colonisation conservent le souvenir de son œuvre médico-sociale en Algérie.
(6)On ignore souvent que le mot  microbe » a été inventé par Sédillot, chirurgien de l'Armée d'Afrique. On trouve de lui, dans le dictionnaire Robert, la citation suivante : « Ces germes ont reçu tant de noms différents que l'on finit par s'y perdre. Ainsi on les appelle schizophytes, micro-coccus... bactéries... micro-organismes... bacilles, vibrions, etc., et j'en passe. Je crois utile de remplacer toutes ces dénominations par un nom générique plus simple, je propose en conséquence le nom général de microbe. (...) J'ai consulté à cet égard mon ami Littré, qui approuve mon choix.» Sédillot, Application des travaux de M. Pasteur, 1878. — Sédillot fut, en effet, un ardent défenseur des théories pastoriennes.
(7)Connue dès la plus haute antiquité, étudiée par les Grecs et les Romains, c'est dans l'œuvre de Dioscoride (De materia medica, quarante ans après Jésus-Christ), que l'affection est mentionnée, pour la première fois, sous son nom actuel de trachome, en grec : trachome, de trachus rugueux. Mais ce nom n'a été définitivement adopté qu'a la suite de Rosas en 1834.
(8)Il suffit de se reporter aux très nombreuses publications signées Cange, Foley, Louis Parrot, Edmond et Etienne Sergent, tant dans les Archives de l'Institut Pasteur que dans les revues spécia­lisées, durant presque un demi-siècle, pour mesurer l'importance de l'ceuvre accomplie dans ce domaine par les pastoriens.
(9)Haratin, pluriel de Hartani, négroïdes des oasis sahariennes, issus du métissage des arabo-berbères avec des noirs des régions méridionales du désert.
(10)Il convient d'observer qu'à la même date sera créé en France le premier ministère de la Santé publique, remplaçant l'ancien sous-secrétariat d'Etat à l'Hygiène et à l'Assistance publique.
(11)Edmond Sergent Les travaux scientifiques de l'Institut Pasteur en Algérie, de 1900 à 1962, P.U.F., édit. 1964.

In : « l’Algérianiste » n° 22 de 1963

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