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Les colons de 1848 - Les colonies agricoles

Écrit par Alain Lardillier. Associe a la categorie Histoire Politique

Les colons de 1848 - Les colonies agricoles

Première expérience d'une émigration organisée par le gouvernement, l'épisode des « quarante-huitards » a, en outre, l'intérêt de montrer, par son déroulement et ses résultats, la façon dont allait évoluer, tout au long du XIX° siècle, le peuplement français de l'Algérie et de préciser le rôle que le pouvoir politique, quel qu'il soit, entendait faire jouer à la colonie : une solution pratique pour le règlement de certains problèmes politiques et sociaux.

L'évocation de ces événements permettra en outre de montrer que, contrairement aux idées reçues et véhiculées à travers le temps, les émigrants n'avaient rien de délin­quants de droit commun et que leur seule tache était d'être saturés de misère.

POURQUOI AVAIT-ON BESOIN DE LA« SOLUTION ALGÉRIE » ?

La France traversait alors une crise grave qui allait amener, en février 1848, des troubles et l'abdication de Louis‑Philippe et, au mois de juin, les émeutes parisiennes et le gouvernement Cavaignac.

Cette crise avait deux origines :

1) économique : car le pays est, à cette époque, au bord de la famine : récoltes de blé désastreuses en 1845 et 1846, maladie de la pomme de terre qui sévit dans toute l'Europe, inondations dans le centre de la France qui empêchent l'acheminement des céréales étrangères, bloquées dans les ports. Des scènes de violence éclatent un peu partout : pillage d'un bateau de blé à Rouen, massacre de marchands de grains dans l'Indre.

2) sociale : il y a en France un chômage important et Paris compte 40 % de sans-emploi. Ceci parce que l'industrialisation et l'augmentation du nombre des machines-outils entraînent des restrictions du temps de travail et de l'emploi des enfants. D'autre part, l'augmentation de la production induit une augmentation des stocks, de la concurrence, et une baisse des prix. Ces éléments conjugués, entraînent un appauvrissement de la classe ouvrière, un vif mécontentement, et des revendications. Ce climat de conflit est entretenu ou attisé par plusieurs mouvements de pensée, qui, pour des raisons ou des motivations diverses, souhaitaient un changement plus ou moins radical de l'organisation sociale : les socialistes avec Louis Blanc ou Proudhon, les Saint-Simoniens avec Enfantin ou Michel Chevallier, le mouvement féministe avec Flora Tristan ou George Sand.


Cette crise allait entraîner la chute de Louis-Philippe, qui s'effaça pour que n'empire pas une situation insurrectionnelle qu'il n'avait pu éviter malgré le remplacement de Guizot par Thiers à la tête du gouvernement. Les manifestations avaient déjà fait 52 victimes, le 23 février, et le len­demain une fusillade allait entraîner la mort de 11 soldats et de 38 civils.

Le départ du roi ne fit pas tomber l'effervescence car les chefs socialistes entendaient bien profiter des circonstances pour faire triompher leur doctrine. Ils voulaient faire adopter le principe du droit au travail et le drapeau rouge.

Pour faire face à ces remous, le gouvernement provisoire, successeur de Louis-Philippe, prit deux mesures pour faire diminuer le chômage : création de 20 bataillons de Gardes mobiles et ouverture des chantiers nationaux où, sur les 16 000 immédiatement inscrits, 5 000 hommes étaient employés à faire du terrassement sur le Champ-de-Mars ; les autres étaient payés à ne rien faire.

La situation économique ne s'améliora pas et, dans une période aussi trouble, les chantiers nationaux se multiplièrent (10 000 chômeurs en mars et 120 000 en juin) et firent peser une charge insupportable sur les finances publiques. Le 23 juin, le gouvernement, pratiquement en faillite, décréta la dissolution des chantiers nationaux. En réponse, des barricades s'élevèrent immédiatement et, l'Assemblée constituante, élue le 20 avril, donna les pleins pouvoirs au ministre de la Guerre, le général Cavaignac.

Ces journées furent très meurtrières, car il fallut que l'armée se livre à une véritable reconquête de la capitale. L'Archevêque de Paris, Mgr Affre, trouvera d'ailleurs la mort pendant ces événements, en essayant de faire cesser les combats. Les bilans furent lourds : 5 généraux tués, 5 grièvement blessés, 1 460 morts civils et militaires, 2 529 blessés soignés dans les hôpitaux, 10 000 à 12 000 personnes emprisonnées dont 4 310 condamnées à la déportation. Cavaignac, devenu chef du gouvernement, prit des mesures de clémence pour tenter d'apaiser les esprits. Ainsi, 6 200 prisonniers et 1 870 déportés furent libérés.

La rue semblait avoir retrouvé son calme, mais les nouveaux membres du gouvernement — parmi lesquels, outre Cavaignac, figurent d'autres anciens d'Afrique tels Lamoricière, Changarnier — ne sont pas complètement rassurés : il serait bon d'éloigner le plus de monde possible de la capitale.

POURQUOI PENSA-T-ON A L'ALGÉRIE COMME SOLUTION ?

De nombreux membres du gouvernement connaissaient les difficultés de peuplement de l'Algérie, mais aussi les possibilités et les ressources offertes par le pays. Ils savaient aussi que les conditions de vie là-bas, éteindraient toute velléité de faire de la politique et de manifester.

Mais également depuis l'Algérie, de nombreuses voix réclamaient l'envoi urgent de colons. Parmi elles, la plus pressante était celle de l'abbé Landmann qui, par de nombreux écrits, exposait les besoins de la colonie (les fermes du Petit Atlas, en 1841 - Appel à la France pour la colonisation en Algérie, en 1848).

Enfin, les Saint-Simoniens et les disciples de Fourier voyaient, dans cette contrée, le moyen de mettre en pratique leurs doctrines de sociétés de travail en communauté.

CE FUT DONC L'ALGÉRIE

Entre le 19 et le 28 septembre 1848 décisions et mesures se succédèrent, de l'attribution d'un crédit de 50 millions sur 5 ans au ministre de la Guerre Lamoricière, jusqu'à l'af­fichage sur les murs de Paris de l'avis demandant 12 000 volontaires pour créer des colonies agricoles en Algérie. Le succès fut si grand et si rapide, que le contingent initial fut porté à 13 500 personnes.

Après une visite médicale sommaire et l'acceptation, le futur colon attendait la convocation pour le départ sachant qu'il ne pourrait emporter que peu de choses : 50 kg de bagages, un matelas et une couverture pour 2 personnes et le nécessaire pour les repas. Il partirait en compagnie de ceux qui étaient destinés à la même colonie agricole que lui.

QUI ÉTAIENT CES VOLONTAIRES ? QUELS ÉTAIENT LEURS MOTIFS ?

Ces gens provenaient en général des quartiers de Paris qui avaient pris part à l'insurrection. Parmi eux, se trouvaient des ouvriers de la métallurgie, du textile ou de l'imprimerie, mais également des artisans charpentiers ou maçons, des commerçants et des employés. A ces citadins vinrent s'adjoindre un petit nombre de paysans. Les uns étaient célibataires, mais nombreux étaient les chefs de famille dont les épouses travaillaient comme couturières ou blanchisseuses et parfois les filles, comme vendeuses dans les commerces du quartier.

Tous n'avaient pas les mêmes raisons de quitter Paris. Certains, réduits au chômage, voyaient un moyen de retrouver un travail et voulaient oublier les moments dramatiques des barricades. Les artisans n'étaient pas dans la misère, mais ils assistaient au déclin de la classe qui les faisait travailler et vivre. Ils voulaient tenter quelque chose, avant d'arriver à une situation extrême. Quant aux paysans, ils espéraient trouver là-bas une prospérité que l'agriculture métropolitaine n'était plus en mesure de leur donner.

Mais dans tout cela, pas de délinquants, pas de condamnés de droit commun, pas de lie de la société. Des gens malheureux et fatigués de l'être !

LE VOYAGE VERS LA TERRE PROMISE !

Entre le 8 octobre 1848 et le 18 mars 1849, encouragés par les discours officiels enflammés, les bénédictions et les fanfares, 17 convois quittèrent les quais de Bercy ou du Jardin des plantes, pour amener les colons à Marseille.

Ces convois étaient composés de 6 ou 7 chalands d'une trentaine de mètres de long : 5 destinés aux voyageurs, 1 aux bagages et un 7e servirait éventuellement d'annexe à bagages. Chaque chaland-voyageur était constitué par deux compartiments destinés à recevoir 90 personnes chacun ; deux petits espaces étaient en outre aménagés pour servir de cuisine et de logement pour l'équipage. Ces compartiments étaient recouverts d'un toit de planches d'une étanchéité approximative. Les passagers étaient assis sur des bancs, les femmes adossées aux cloisons, les hommes sur un double banc central. Rien n'avait été prévu pour les enfants de moins de 2 ans : ils voyageraient sur les genoux de leur mère. Si un coin avait été prévu pour l'aménagement d'une latrine rudimentaire, l'espace habi­table n'avait pas été calculé pour que tout le monde puisse dormir en même temps sur les matelas dépliés. L'idée de trouver des planches à étendre sur les bancs pour augmenter la surface de couchage n'apparut qu'au cours d'un des voyages. Ces embarcations, halées par des chevaux ou des hommes, devaient emprunter les canaux du Loing, de Briare, latéral à la Loire et du Centre, jusqu'à Chalon-sur-Saône. Des ravitaillements étaient prévus en cours de route. La progression était encore ralentie par le nombre d'écluses à franchir. Ainsi pouvaient se développer des activités de chasse ou de pêche, mais aussi de braconnage et de vol dans les basses-cours le long du canal, pour varier un peu une nourriture qui pour autant se révélait satisfaisante. Cette lenteur donnait également aux riverains le temps d'organiser des fêtes en l'honneur des « vaillants pionniers », au cours desquelles les « voyageurs » faisaient honneur aux nombreuses bouteilles qui leur étaient servies. Les gendarmes avaient fort à faire pour ramener aux chalands les braconniers, les voleurs ou les intempérants. Dans les cas graves, le capitaine commandant le convoi, exerçait sa fonction de juge, et il arriva que le fautif soit débarqué et reconduit à Paris sous escorte. Ce rythme permettait aux femmes du convoi de faire la lessive. Il leur suffisait de se porter en avant des chalands, de laver leur linge dans le canal, de l'étendre sur les berges. Lorsque le convoi les rattrapait, elles remontaient à bord avec du linge propre et sec.

Cette partie du voyage devait laisser des souvenirs très différents aux passagers des convois successifs : agréables lors des périodes de beau temps, mais détestables lorsque la pluie obligeait tout l'effectif à se réfugier dans les compartiments où, dans de telles conditions, l'atmosphère devenait vite insupportable.

A l'arrivée à Chalon-sur-Saône, les colons quittaient les chalands et, sans retard, embarquaient sur un bateau à aubes qui, descendant la Saône, gagnait Lyon, étape d'une nuit passée chez l'habitant.

Le lendemain, à l'aube, le départ de Lyon se faisait — comme du reste l'arrivée de la veille — dans l'indifférence la plus totale, sauf pour le 17° et dernier convoi. Celui-ci, en effet, embarqua un certain nombre de Lyonnais « turbulents » que la population était bien aise de voir s'éloigner.

Ainsi, la descente du Rhône, émaillée d'échouages par temps de crue, ou d'enlisements pendant les basses eaux, conduisait les bateaux vers la deuxième ville-étape : Arles, où les émigrants devaient passer une deuxième nuit chez l'habitant. Là, une nette hostilité remplaça souvent l'indifférence des Lyonnais. Les futurs colons devaient se contenter d'un peu de paille dans une remise que l'on fermait ostensiblement à clé.

Au petit matin suivant, tout le monde se retrouvait sur les quais de la gare, puisque c'est par le train que l'on devait rejoindre Marseille. Le rassemblement se faisait dans le plus grand désordre, le souci majeur de chacun étant de ne pas être séparé du reste de sa famille. On s'entassait donc dans des wagons faisant le gros dos sous la hargne des employés et devant l'inconfort du voyage. Heureusement, l'attention était un peu détournée par la découverte d'un paysage nouveau, provençal et méditer­ranéen, qui défilait sous les yeux étonnés de ces Parisiens.

Enfin, on touchait Marseille, terme de ce voyage si pénible à travers la France et point de départ de la grande aventure, toute proche maintenant. Mais Marseille aussi, hélas, avec son logement au lazaret de transit où il fallait encore s'entasser pêle-mêle pour dormir dans l'attente du bateau ou du beau temps.

Puis, parfois après 2 ou 3 jours, les émigrants étaient invités à se rendre sur les quais pour embarquer. Leurs bagages, déposés sans soins ni ordre dans les cales, les avaient précédés sur le bateau. Le même désordre présidait à l'embarquement des passagers qui se bousculaient pour s'approprier un coin de coursive qui leur permettrait un regroupement familial pour la durée de la traversée.

Le navire quittait le port. Le voyage pouvait demander de 2 à 8 jours en fonction de l'état de la mer : la tempête apportant des tourments supplémentaires.

L'ALGÉRIE
 

Enfin, comme une délivrance, les colons pouvaient fouler le sol algérien et l'arrivée renouvelait l'ambiance de fête du départ de Paris. Mais, la bienvenue officielle souhaitée, les nouveaux arrivants étaient dirigés vers des voitures de l'armée qui se mettaient immédiatement en route vers « leur » destination. Les bagages suivraient plus tard, quand ce serait possible.

Le voyage se déroulait dans une contrée où la route n'était même pas ébauchée, où le passage des « oueds » devait se faire à gué, que ce soit en période de crue, ou que le lit soit à sec, où les marais étaient traversés à l'estime, au risque de s'y perdre et où la végétation, le plus souvent constituée d'arbustes ou de buissons épineux, n'offrait que peu d'abri contre les incertitudes de ce climat inconnu. Puis, le convoi faisait halte en un lieu où s'élevaient souvent, mais pas toujours, quelques baraques ou tentes militaires. Les colons mettaient quelque temps à comprendre qu'ils étaient arrivés à destination. Quel désappointement ! Ils étaient vraiment au bout du monde ! Mais, les autorités militaires qui les prenaient en charge ne leur laissaient que peu de temps pour gémir. Les premiers convois arrivaient fin octobre, et il fallait se presser de créer un embryon d'organisation avant l'hiver.

Pour parer au plus urgent, on entassa les arrivants dans les tentes ou les baraques disponibles. La seule précaution prise fut d'isoler les hommes célibataires en leur attribuant un local séparé. Chaque famille occupait un petit espace dans les autres abris, bienheureuse de demeurer groupée pour les nuits. Les repas devaient se prendre en plein air et chaque ménage improvisait une table et des sièges avec des caisses retournées et des pierres. Cette installation précaire permettait de se nourrir avec les rations fournies par l'armée : haricots, riz, viande, pain. Les colons devraient apprendre à s'en contenter jusqu'à leur autosuffisance. Mais, la principale gêne pour les colons venait de cette vie de promiscuité obligatoire, sans intimité possible, dans des « logements » où les séparations entre familles n'étaient constituées que par des couvertures tendues sur des cordes qui ne montaient même pas jusqu'au plafond.

Dans de telles conditions les disputes étaient fréquentes et la discipline malaisée à faire respecter. Ce fut une des tâches les plus rudes des officiers commandant les colonies agricoles et chacun d'eux, sans aucune formation préalable, s'acquitta de cette mission avec sa personnalité, rendant la vie si difficile des colons supportable, ou leur faisant subir un véritable calvaire. Certains, Lapasset, Malglaive, Margueritte, laissèrent un souvenir lumineux de leur passage, alors que l'histoire de la colonisation a préféré taire pudiquement les noms de ceux qui se montrèrent brutaux, maladroits ou despotiques.

Les conditions de vie furent encore aggravées par les intempéries. L'hiver 1848-49 fut particulièrement rigoureux empêchant les travaux d'installation. Puis après un printemps 1849 qui fit renaître l'espoir et permit d'entreprendre quelques travaux et les premières cultures, l'été arriva très vite, torride, accompagné par le sirocco. Tout fut desséché et anéanti.

Enfin, sur ces communautés physiquement exposées par les privations et une hygiène défectueuse, s'abattirent deux fléaux qui allaient causer des ravages : le paludisme et le choléra. Si la première des deux maladies put être combattue par la découverte récente de l'action de la qui­nine, le second mal entraîna de véritables hécatombes : à Damesme 49 morts en 3 jours, à Mondovi 250 morts au village en 14 ou 15 mois, auxquels s'ajoutent les morts dans les hôpitaux. « Dans le département de Constan­tine, les 2/3 des colons de 1848 ont succombé, sans presqu'auoir touché la pioche ou la charrue » (Emile Violard : Les villages algériens de 1830 à 1870).

A tout cela, il faut ajouter en toile de fond l'insécurité permanente due aux indigènes — mais aussi aux fauves — avec son cortège de meurtres, de destructions et de massacres d'animaux, qui contribua largement au désarroi des colons.

Devant tant de calamités, beaucoup de ces gens, arrivés là débordant d'espoir, s'effondrèrent, et n'eurent plus qu'une idée : repartir en France avant que leur famille ne disparaisse complètement. Ils signèrent alors l'acte de renonciation à leur concession, avant même de l'avoir eue. Tous ceux qui abandonnèrent, ne retournèrent pas pour autant en Métropole : les uns s'engagèrent comme ouvriers agricoles dans de grandes exploitations, d'autres gagnèrent les villes d'Algérie et cherchèrent à s'employer dans l'Administration ou le commerce. Un certain nombre enfin rentra en France.

Ceux qui quittaient les villages, furent partiellement remplacés. S'il faut, pour fixer les idées, donner quelques indications chiffrées, voici le bilan que l'on pourrait dresser : en comptant les passagers des 17 convois initiaux — 14 543 adultes et enfants de plus de 2 ans + 391 enfants de moins de 2 ans — et les 6 000 personnes environ qui arrivèrent ensuite, le total des colons de 1848 s'élève à 20 600 adultes environ. Sur ce nombre, 10 000 restèrent dans les colonies agricoles, 3 000 succombèrent et 7 000 renoncèrent à leur concession.

Les 10 000 « rescapés » créèrent 42 villages dans les 3 départements algériens. Ainsi, en même temps que d'autres naquirent : Castiglione, Novi, Marengo, Montenotte, Ponteba, Saint-Cloud, Saint-Leu, Mondovi, Jemmapes,  etc...

On pourrait en guise de conclusion, et devant une telle accumulation de malheurs, se demander si par une organisation mieux pensée et plus efficace, mais aussi plus humaine, on n'aurait pas pu éviter ces conditions de vie aussi dramatiquement précaires, qui ont joué considérablement sur la manière dont ces ouvriers parisiens transplantés en Algérie ont, au physique comme au moral, supporté les épreuves auxquelles ils devaient faire face. Là n'était peut-être pas le remède, mais là, peut-être, était le baume sur les plaies.

Mais telle fut leur histoire, au goût de sueur et de larmes et couleur de sang : elle fît naître de magnifiques réalisations et des villages prospères qui n'avaient pas fini de tenir leurs promesses lorsqu'une autre page d'histoire...

Alain Lardillier

Alain Lardillier : Le peuplement français de l'Algérie de 1830 à 1900 - Les raisons de son échec - Editions de l'Atlanthrope - 1992.

Bibliographie sommaire :

Jacqueline Bayle : Quand l'Algérie devenait française - Fayard - 1981.
Jules Bertaud : 1848 et la Seconde République - Fayard - 1937 Marcel Emmerit : Les Saint-Simoniens et l'Algérie - Les belles lettres - 1941.
Abbé Landmann : Appel à la France pour la colonisation en Algérie - 1848.
Alain Lardillier : Le peuplement de l'Algérie de 1830 à 1900 - Atlanthrope 1992.
Martin-Larras S & E : En chaland de Paris à Marseille - Musée de la Batellerie 1986.
Maxime Rasteil : Le calvaire des Colons de 1848 - Figuière 1930.

In l’Algérianiste n° 65 de mars 1994

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