Epilogue du dossier Viticulture
Le 2 Octobre 1963, l'Algérie, état indépendant depuis l'année précédente, et devenue république algérienne démocratique et populaire, décrétait la nationalisation, entre autres biens mobiliers et immobiliers, de toutes les propriétés viticoles. On pouvait lire sur les notifications remises aux spoliés : " vu le décret ... relatif à la mise sous protection de l'état des mobiliers et immobiliers dont le mode d'acquisition, de gestion de l'exploitation ou d'utilisation est de nature à troubler l'ordre public et la paix sociale - Arrêté : Article ler - l'exploitation agricole,…et toutes les installations qui y sont rattachées sont placées sous le contrôle de la gestion de l'état".
Sur les terres nationalisées, les "colons" étaient remplacés par des "comités révolutionnaires d'autogestion", Ainsi s'achevaient dans la spoliation, le gâchis et l'indifférence, 132 années d'efforts, de courage, d'espérance et de confiance d'hommes et de femmes de toutes origines dont Louis Bertrand pouvait dire qu'ils étaient "le Sang des Races".
Les statistiques de l'Office International de la Vigne et du Vin se passent de tout commentaire :
1962 : Superficies vignes 366.000 hectares)
Production de vin 11.000.000 hectolitres
1994 : Superficies vignes 82.000 hectares
Production de vin 500.000 hectolitres
Elles sonnent le glas de notre vignoble
Paul BIREBENT