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Saint Augustin

Écrit par Maddy Degen. Associe a la categorie Antiquité

 

 

 
Saint Augustin lisant rhétorique et philosophie à Rome
(Eglise Saint Augustin S.Giminiano)

 

Saint Augustin

 

S'il est un nom qui peut encore nous émouvoir et nous rendre à l'espoir, c'est bien celui de Saint Augustin. Quand tout un monde s'écroule, qu'une civilisation disparaît, entre la prise de Rome par Alaric, celle d'Hippone par Genséric, Saint Augustin écrit La cité de Dieu ; il sait que la pensée est impérissable.

De cette pensée, nous ne saurions parler, d'autres l'ont fait à travers tous les temps. On sait ce que notre Moyen Age doit à ce Père de l'Église. Tout élève de chez nous sait ce que le XVIIe siècle doit à Saint Augustin, à Pascal, au jansénisme. Toujours, à travers tous les siècles, quelques grands esprits se sont aidés de cette pensée pour poursuivre la quête de la Vérité.

Bien qu'elle nous dépasse, cette pensée ne saurait nous éloigner d'un saint si pénétré de l'amour de son prochain, et, pour qui a vécu dans son pays, non loin de Thagaste, où il est né, de Madaure, où il fit ses études secondaires, ce serait impossible : tout nous parle de lui.

Dans ce cadre sauvage : plaines hérissées de montagnes, que borne au sud la masse de l'Aurès, deux fleuves prennent leur source : la Medjerda, la Seybouse. Ils semblent indiquer les grands itinéraires de cette vie : Carthage, où Saint Augustin s'ouvre à la vie de l'esprit, Hippone, où, pendant des années, ce Père de l'Eglise fera vivre et défendra le christianisme.

Si le cadre est sauvage, l'époque est troublée. Ce n'est plus le temps des Antonins de qui la paix assurait la prospérité du pays. Ce n'est pas le temps, prestigieux, pour l'Afrique du Nord, où l'un des siens, Septime Sévère, dominait le monde, où la Ille Augusta, cette légion célèbre assurait la paix, la sécurité. Ce n'est pas non plus le temps de ces persécutions, qui donnèrent à l'homme du pays, d'exprimer sa foi, par le martyre.

Rien de tel, au temps de Saint Augustin. L'armée, méconnaissable, n'est propre qu'à entretenir révoltes et mouvements séparatistes. Deux autres éléments de désordre : les circoncellions, ces révoltés de la misère, qui disent la crise économique, les Donatistes qui révèlent la crise au sein de l'Eglise, adhèrent à la révolte, au séparatisme. C'en est fait de la paix, de la prospérité, de la puissance de Rome, et le christianisme est ébranlé. C'est dans un tel climat que Saint Augustin s'élève à une pensée qui domine le monde de son temps et passe les siècles.

Pour comprendre, il nous faut revenir à l'étude de sa vie.

Biographie

Il est né à Thagaste, l'actuel Souk-Ahras, en 364, d'un petit colon, Patricius, un païen, mais d'une mère chrétienne, Sainte Monique. Elle sut éveiller sa conscience. Que nous dit-il, en effet, de sa petite enfance ?

" J'existais, je vivais, je sentais et j'avais soin de conserver l'intégrité de mon être... en dépit de la petitesse des pensées que je roulais, sur de petites choses, je trouvais là la joie que donne la vérité. " Être, vivre, connaître, ces trois termes essentiels de la pensée augustinienne sont là. Sans doute, le petit garçon qui jouait sous le figuier de la ferme ne pouvait-il exprimer si clairement ce qui était en lui : ce sens intérieur mais il éprouvait le besoin de voir clair en lui. Ce qui est essentiel, c'est que Sainte Monique avait su l'éveiller à ce sens intérieur : il avait une conscience.

Vient le temps des études. Qu'apporteront-elles ? Ce sont les études primaires à Thagaste. Immédiatement, le pédagogue décèle l'enfant doué : Bonae spei puer. Ce qui ne veut pas dire un élève modèle. " Un et un font deux, deux et deux font quatre, m'a toujours paru un refrain odieux. Tandis que je trouvais très doux le spectacle imaginaire d'un cheval de bois plein d'hommes armés et l'incendie de Troie. "

Non seulement fantaisiste, mais il est joueur et mauvais joueur : quand il perd, il cogne. Mais s'il cogne sur ses camarades, il connaît la férule du pédagogue, cet enfant doué. Ne faut-il pas qu'il donne tout ce qu'il peut donner ? Au souvenir de ces châtiments corporels, l'homme fait, l'auteur de La cité de Dieu, pourra s'écrier : " Qui n'aurait horreur de recommencer son enfance et ne préférerait mourir, si le choix lui en était donné ? ".

L'école primaire laisse à Saint Augustin, essentiellement, l'horreur des châtiments corporels.

Que donnera l'enseignement secondaire ? II faut aller à Madaure.

Qui a vu les ruines de Madaure peut imaginer la beauté de cette ville. Le jeune Augustin devra à Apulée l'amour de la langue latine et de Virgile. " Très ému, j'étais prêt à suivre, avec lui, les courses errantes d'Enée, à pleurer la mort de Didon. " C'est un bel éveil de la sensibilité littéraire.

Oui, mais il y a aussi les joutes oratoires, dont il aimait à sortir vainqueur. Que lui apportait donc cet enseignement ? Des satisfactions d'amour-propre et, pour ses parents, c'était l'espoir d'une situation flatteuse, celle de rhéteur. Mais un rhéteur, pas plus qu'un sophiste, ne recherche la vérité pour elle-même.

Après quatre ans de cette formation Augustin retourne à Thagaste, où il passe une année de désœuvrement. Etait-il bien armé pour l'affronter ? Sans doute retrouvait-il sa mère, mais Patricius est malade. Il a de gros soucis d'argent. Comment réunir l'argent nécessaire aux études supérieures ? Ainsi, au lieu de le reprendre en main, " on lâchait la bride, dit-il, à mes divertissements plus que ne l'eût permis une juste sévérité ". Quel usage fera-t-il de sa liberté ? Délesté de ses connaissances, de ce qu'elles ont de contraignant, Augustin, âgé de 16 ans, retrouve avec joie ses amis de l'école primaire. II reste, apparemment, de plain-pied avec ceux qu'il a quittés, il y a quatre ans, il ne tente pas de les éblouir de ses connaissances, il ne leur donne, en franche camaraderie, que l'extérieur de lui-même. Seulement, il y a les troubles de l'adolescence, de la puberté. Puisque Monique ne songe à le retenir, il s'abandonne aux appels de son âge avec ses compagnons retrouvés. Ces derniers l'encouragent à mal faire, rien que par leur exemple. " Parmi les garçons de mon âge, j'avais honte de mon infériorité de honte ". Mais, plus que ces troubles de la puberté, c'est le souvenir d'un maraudage qui retient l'attention de Saint Augustin.

Je cite le texte : Le poirier.

" Dans le voisinage de notre vigne, se dressait un poirier, chargé de fruits qui n'avaient aucun attrait de saveur ou de beauté. Nous allâmes en une bande de jeunes vauriens secouer et dépouiller cet arbre. Nous en rapportâmes de grandes charges, non pour en faire régal, mais simplement pour les jeter aux pourceaux. Si nous en mangeâmes un peu, tout le plaisir vint de ce que cela nous était défendu. "

Après ce pillage, Augustin s'interroge. Pourquoi cet acte, s'il n'est dicté, ni par l'intérêt, ni par la gourmandise ? Qu'ai-je donc aimé dans ce larcin ? Ce qui n'est pas permis a-t-il pu me plaire uniquement pour cette raison que ce n'était pas permis ? Alors c'est donc bien le plaisir du mal pour le mal.

" Seul je ne l'aurais pas fait " dit Saint Augustin. Mais comment, par le seul jeu de la complicité, est-il venu à un acte auquel sa nature ne le portait pas ? Y trouver du plaisir ?
- La réponse vient aussitôt. " La joyeuse bande, à court d'invention, ne trouve plus pour se distraire qu'un mauvais tour à jouer. " Quand nous consentons à nous anéantir, le mal en nous reprend toute sa force.

 


Saint Augustin discute avec l'évêque Ambroise
(Eglise de Saint augustin S.Giminiano)

 

Le bilan de cette année de désoeuvrement peut paraître des plus pauvres : éveil des sens, retour anxieux d'enfants, dans l'abandon des mauvais instincts. Pourtant, aurions-nous Saint Augustin, sans ces expériences ?

Il peut quitter Thagaste ; l'année de désœuvrement n'est pas une année de viduité. Quand il laissera loisirs, camaraderie, il ne rompt pas seulement avec son enfance, il se libère de la complicité dans le péché, dans le mal. Encore une fois, Augustin a compris qu'en celui qui s'abandonne, le mal reprend toute sa force. Pour cette prise de conscience, fallait-il une âme exceptionnelle ? Peut-être, mais il fallait une formation chrétienne.

Va-t-elle résister aux études supérieures

Carthage

Augustin est enfin à Carthage. Une ville dont l'importance peut, alors, le disputer à Rome. Le voici l'élève des rhéteurs, de ces rhéteurs dont il sera. A les entendre, à lire les volumen dans les thermes d'Antonin, Augustin découvre le passé de Rome, ses grands écrivains, ses penseurs, Cicéron, l'Hortensius de Cicéron et le voici bouleversé. L'élève des grammairiens, des rhéteurs, à cette lecture, s'élève, tout soudain, à la pensée pure. C'est une première illumination.

" Dans ce livre, ce n'est pas la manière de dire, mais la chose dite, qui avait emporté ma conviction. Le néant m'apparut de toute opinion fondée sur la vanité. C'est l'immortalité, fondée sur la sagesse, que je me mettais à désirer. "

Le voici donc prêt à vivre sa religion, dans toute sa force et sa grandeur, en mettant son esprit, sa recherche personnelle au service de sa foi. Et puisqu'il ne trouve pas, dans ce beau livre, le nom de jésus Christ, il résolut d'étudier les Saintes Ecritures. Etait-il bien préparé à cette lecture ?

A ce moment, Saint Augustin est un jeune chrétien qui n'a jamais songé à remettre en question ce que sa mère lui a enseigné, avec autant d'autorité que de conviction.

"Jusqu'alors, un scrupule enfantin m'avait détourné de l'idée même d'une recherche ", dira-t-il. Il lit donc les Saintes Ecritures, sans préparation d'aucune sorte et... c'est l'échec, la déception. " J'en jugeais l'écriture indigne de la majesté de Cicéron. " Le rhéteur s'est dressé contre le croyant, et c'est l'échec de cette première illumination.

Mais en veine de recherche, Augustin va demander à une secte ce qu'il pense ne pouvoir trouver dans sa religion et le voici manichéen.

Le Manichéisme

Le Manichéisme est une secte, comme tant d'autres. Comme nous allons chercher la sagesse aux Indes, ses contemporains pouvaient aller chercher en Perse leur raison de vivre. Pourquoi cette préférence pour le Manichéisme ? L'appel manichéen fait retentir aux oreilles du fils de Monique le nom du Père, de Jésus, celui du paraclet. Ils disent tout le temps : vérité, vérité. Enfin pour celui qui veut chercher, avec sa raison, par lui-même, c'est une doctrine qui résout le problème du mal. On comprend... Mais si sa raison peut être satisfaite, sa conscience ne le sera pas.

Il est intéressant de suivre ses troubles, ses recherches, ses aveux de faiblesse, pendant ces neuf ans donnés au Manichéisme.

Retour à Thagaste

Le jeune rhéteur revient à Thagaste. On imagine sans peine la douleur de Monique. Elle l'a son rhéteur, mais il n'est plus chrétien.

Et c'est l'affrontement de la mère et du fils. Mais que pourra-t-elle, forte sans plus de sa foi ardente, inébranlable, en face de ce rhéteur qui sait mettre sa persuasive éloquence au service des sophismes les plus pernicieux ? Sa douleur la pénètre, elle en rêve et c'est le rêve de la règle.

" Elle se vit debout, sur une règle de bois. Un jeune homme s'approchait d'elle, plein de gaîté qui souriait à sa tristesse. Il lui demanda la cause de sa peine. Elle lui répondit qu'elle se lamentait sur ma perte. Alors il lui ordonna de se rassurer et la pria d'observer que là où elle était, je me trouvais moi aussi. "

" J'essayai, dit Augustin, de lui faire interpréter sa vision dans le sens qu'elle ne devait pas désespérer d'être où j'étais, mais, forte de la vérité ". Monique réplique : " Le jeune homme n'a pas dit, là où il est, tu seras toi, mais là où tu es toi, il sera lui. "

Plus que du songe, Augustin est ému par le calme de sa mère.

Une épreuve, combien douloureuse, va bientôt prouver à Augustin l'inanité de son recours : le Manichéisme. Il perd un ami d'enfance très aimé. " Je m'étonnais d'être encore en vie, dit-il, alors qu'il était mort. " Son dégoût de la vie n'a d'égal que sa crainte de la mort. Ne pouvant plus vivre dans les lieux qui lui rappelaient son ami, Augustin quitte Thagaste pour Carthage. Voilà son recours, la fuite et non pas le Manichéisme.

Carthage

A Carthage, le temps fait son œuvre. Et puis, on apprend l'arrivée d'un évêque manichéen. La renommée l'avait représenté comme d'un savoir étendu. Augustin met tout son espoir en cette rencontre. Sans doute, Faustus pourra-t-il répondre à ses questions angoissées. Mais modeste, celui-ci refuse la discussion, avouant, sans faux détour, son ignorance. " Il n'était pas complètement ignorant de son ignorance. " Les deux hommes sympathisent, mais l'estime et la confiance d'Augustin en la doctrine manichéenne s'en trouvent ébranlées. Alors, pourquoi persévérer?

Et c'est l'aveu, l'aveu d'une liaison qui le tient. Il vit avec une femme, qui n'est pas sa femme. Ils ne sont pas unis par les liens du mariage. C'est un péché pour un chrétien mais, pour un manichéen, il y a des accommodements. Augustin peut continuer de vivre en concubinage : il n'est qu'un auditeur. Des élus sont là pour veiller sur son salut. Mais s'en remettre à d'autres du salut de son âme, voile qui n'est pas bien conforme à la morale enseignée par Sainte Monique.

En fait, ni chrétien, ni manichéen, sans support, sans rien qui l'élève au-dessus du quotidien, Augustin sent alors le poids du métier. Il en dit la fatigue, les déceptions. Ses élèves l'accablent ; ils chahutent. Sa lassitude, son inquiétude lui font souhaiter un ailleurs et c'est la fuite. II fuit Carthage, comme il a fui Thagaste.

Augustin quitte son pays natal, mais nous savons ce que cet homme désemparé lui doit. Il sait la puissance du mal, mais il sait aussi la force de la vérité, la faiblesse de l'erreur. Il est à même d'entendre Saint Ambroise.

Le séjour en Italie

Rome, Milan, trois ans dans une vie de 76 ans, ce n'est pas beaucoup, mais cela peut être essentiel. Augustin entend Saint Ambroise à Milan. " Je commençais à m'apercevoir que cela même qu'il avançait pouvait en soi se défendre. "

Contrairement à ce qui s'est passé, au temps de l'Hortensius, la philosophie vient au secours de la religion, sait unir ce que ce jeune Berbère opposait. A cette pensée, qui, sans cesse, chemine, s'élève à des hauteurs que nous ne pouvons qu'admirer, il fallait le support de celle de Saint Ambroise. Et c'est la deuxième illumination. Cette longue aventure de la raison et de la grâce donne, enfin, l'extase d'Ostie, avec Sainte Monique, quand Saint Augustin est sur le chemin du retour.

L'Afrique

Car il revient au pays et ne le quittera plus, cet Afer. Il pensait, nous dit Saint Possidius, vivre sur sa propriété, avec ses fidèles. Mais Augustin ne s'appartient plus ; il appartient aux chrétiens de son pays, qui lui imposent d'être prêtre, évêque d'Hippone. Il n'était que temps.

 


La basilique de St Augustin vue à partir des ruines
d'Hippone antique

 

A Hippone, en effet, la situation ne fait que s'aggraver : donatistes et catholiques en sont venus à une véritable guerre civile. Si le boulanger donatiste refuse de faire du pain pour les catholiques, ce n'est qu'un peu de désordre dans la vie quotidienne. Mais, du moment où les donatistes utilisent les circoncellions, comme " hommes de main ", on en vient au meurtre et c'est l'insécurité. - A l'arrivée de Saint Augustin, la ville était, presque entièrement, aux mains des donatistes. La population catholique opprimée vivait dans la crainte. Le nouvel évêque d'Hippone doit agir et au plus vite.

- " Dès qu'il est là, nous dit Saint Possidius, l'Eglise d'Afrique commence à relever la tête. "

Augustin, pourtant, recherche le dialogue, mais les chefs donatistes ordonnent à leurs fidèles d'éviter le contact. Alors, c'est la lutte. Instruit par son expérience, Saint Augustin sait qu'il ne faut pas transiger avec l'erreur. On ne peut qu'admirer la diversité des moyens dont il use au cours de cette lutte. Et c'est le triomphe. Le donatisme est définitivement condamné. II le sera par la conférence de Carthage .

...Mais c'est en 411. Depuis un an, Alaric a pris Rome : " Les réfugiés arrivent semant la panique et tenant des propos bien propres à ébranler non plus l'Église catholique d'Hippone, mais le christianisme ". L'abandon des anciens dieux, n'était-ce pas la cause de ce malheur sans nom ? Le christianisme est rendu responsable.

La cité de Dieu

Augustin s'élève contre cette accusation. Ce n'est pas dans le christianisme que Rome trouve sa perte, mais dans des hommes dépravés, les fils dégénérés de ces anciens Romains dont l'histoire magnifie nombre d'actions d'éclats. Par la faute de ces Romains dégénérés, Rome s'est trouvée couverte de plus de honte qu'elle n'est couverte de ruines : voilà ce qui porte Saint Augustin à écrire La cité de Dieu.

Quelle que soit sa douleur, il prend ses distances avec l'événement, " afin d'en découvrir le sens ultime ". L'histoire de Rome n'est rien de plus qu'une phase de l'histoire du Salut. Prophétique, Augustin sait que paganisme et hérésie vont tourner au triomphe du seul vrai Dieu, de la foi unique et véritable. Il voit dans Pierre et Paul substitués à Romulus et Rémus ceux qui vont faire de meilleure façon " la Cité sacerdotale ".

" C'est un Africain, a dit le professeur Leschi, c'est Augustin qui a conçu que la fin de l'Empire romain pouvait ne pas être la fin du monde et qu'un ordre nouveau pouvait régner ayant l'Évangile pour base ".

Pendant les années qui vont suivre la prise et le sac de Rome par Alaric, pendant vingt ans, la ville de Saint Augustin, Hippone, est le centre de la chrétienté. Pendant vingt ans, jusqu'à l'arrivée des Vandales.

 


Le tombeau de saint Augustin

 

Les Vandales

" Ils avancent, brûlant, pillant tout sur leur passage, détruisant les moissons, allant jusqu'à couper les vignes et les arbres fruitiers. "

Augustin essaie, vainement, de ranimer les courages : sa ville est condamnée. Pendant le siège, une mort salvatrice lui épargne de voir le pillage d'Hippone, la fin d'une époque où l'Afrique du Nord avait tenu une si grande place.

MADDY DEGEN
(Extrait de la conférence " Au pays de Saint Augustin ")

in l'Algérianiste n° 72 de décembre 1995

 

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