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In memoriam : William Marçais

Écrit par Robert Laffitte. Associe a la categorie Ecrivains algérianistes

Marcais01Il y a trente ans - exactement le 1er octobre 1956 - disparaissait le très grand arabisant que fut William Marçais, l'homme qui, à coup sûr, a le mieux connu les parlers arabes de l'Afrique du Nord, lesquels, de Tanger, jusqu'à la Tunisie ont fait pendant plus d'un demi-siècle l'objet de ses études.

La connaissance que ce philologue avait des différents dialectes arabes des pays du Maghreb était étonnante. A ce propos, je rappellerai seulement deux souvenirs.

Le premier date de 1935 à Khenchela. Un administrateur de la commune mixte, français d'origine kabyle, M. Ben Embarek, me raconta : " Quand j'étais étudiant à Paris, je suis allé, à diverses reprises, écouter William Marçais au Collège de France où il consacrait son enseignement à l'arabe parlé en Algérie. Dés l'abord je fus saisi d'étonnement car, ayant passé mon enfance à Sétif, où j'ai fait toutes mes classes à l'école primaire puis au lycée, j'entendis le maître qui consacrait ce jour-là sa leçon au dialecte sétifien. Eh bien! j'aurais juré entendre plutôt qu'un érudit un homme de la rue sétifienne, un habitant de la ville ou de ses faubourgs. Tout y était, les mots, l'accent, l'intonation. Je n'aurais jamais cru qu'un homme qui n'était pas né à Sétif et n'y avait fait que de rares et brefs séjours puisse s'exprimer de manière telle que n'importe quel habitant de Sétif puisse le prendre pour un authentique Staïfi. " Et, ce qui faisait l'admiration de M. Ben Embarek, c'est que le maître pouvait s'exprimer avec autant d'aisance dans tous les dialectes arabes parlés au Maghreb de Tanger à Gabès.

Deuxième souvenir. - C'était en 1947 à Tunis. William Marçais et moi-même venions de dîner dans un restaurant de l'avenue qui s'appelait alors Jules-Ferry, et rentrions à l'hôtel de France où nous étions tous deux descendus; c'était une vieille maison datant des premières décennies du protectorat, où, au bar, un cahouadji offrait aux clients le café traditionnel préparé dans une djezana. A peine étions-nous arrivés, que le dialogue s'engagea entre le vieux maître et le cahaouadji, avec, au bout de quelques instants, la participation du gardien de nuit de l'hôtel. La conversation habilement orientée par l'arabisant toujours curieux, avide de s'informer, porte sur quelques mots courants, leurs synonymes, leurs équivalents exacts ou approximatifs, la façon de les prononcer... J'écoute, j'essaie de suivre, mais je ne participe pas à la conversation car ma connaissance très limitée de l'arabe ne me le permet pas. Le lendemain matin, j'avais à peu près oublié la soirée, lorsqu'au moment où je quitte l'hôtel, le gardien de nuit se précipite vers moi, interrogatif et véhément. Encore sous le coup d'un grand étonnement, il me questionne : " Mais qui est donc cet homme qui parlait avec nous hier soir? Qui est-ce? Ce n'est pas un Arabe, ce n'est pas un juif, et il connaît l'arabe mieux que nous, mieux que les juifs! Qui est-ce ? "

C'était William Marçais, professeur au Collège de France, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, diplômé un demi-siècle plus tôt, d'arabe, de turc, de persan par l'Ecole des langues orientales de Paris. II avait ensuite, pendant toute sa vie, approfondi sa connaissance de l'arabe, consacrant une partie de son temps aux anciens écrivains du Moyen Age donnant des traductions en français d'El Bokhari et d En-Nawâwî. En même temps il étudiait les idiomes populaires, publiant successivement des études importantes sur les parlers de Tanger, de Tlemcen, de Saïda, de Gabès et surtout étudiant à fond la langue et le vocabulaire d'une petite bourgade de Tunisie, Takroüna, qu'il a ainsi rendue célèbre. Un seul fait pour montrer l'ampleur de ces études de dialectologie : son travail sur le parler de Takroûna s'appuie sur un glossaire qu'il mit des années à constituer et qui compte huit volumes, chaque mot étant longuement étudié, depuis son étymologie jusqu'à ses diverses acceptions en même temps que la constitution des phrases est discutée en détail.

En outre, au-delà des études philologiques, W. Marçais cherchait à connaître les hommes à travers leur langage. Doué d'une grande pénétration, bienveillant et affable, d'un contact toujours agréable, il a certainement été l'homme qui a le mieux connu non seulement la langue mais aussi la psychologie des habitants du Maghreb dans leur diversité, depuis les bourgeois des villes, les artisans, les fellahs du bled, jusqu'aux bédouins. Mais plus que n'importe quel commentaire les extraits ci-après de quelques écrits du vieux maître montreront la perspicacité de ce grand arabisant qui a su pénétrer la mentalité des populations de l'Afrique du Nord, auxquelles l'atavisme et la religion ont donné une façon de penser souvent différente de la nôtre.

Autre point : je voudrais souligner que toujours modéré dans ses appréciations, juste et rigoureux, il n'a jamais cherché à flatter l'orgueil des hommes dont il étudiait la langue. Cela le différencie de bien des arabisants qui, depuis que les Etats orientaux ont acquis une grande importance dans l'opinion internationale, nous parlent de la culture islamique avec un optimisme béat et le but évident d'être payés en retour par des honneurs constituant un " label de qualité ". Cela de telle manière que l'on pourrait appliquer à ces thuriféraires de l'Islam la pensée exprimée par W. Marçafs et citée ci-après dans son contexte : " La vérité pour la pensée musulmane est de l'ordre idéal et ne se confond pas avec la réalité."

Naissance de l'islâm

Sur la foi de Renan, on admet encore volontiers dans beaucoup de milieux que l'islâm, né en pleine lumière historique, pourvu dès le premier jour d'un livre saint qui en règle la vie tout entière, n'a pas connu le lent travail de construction par lequel se sont édifiés d'autres systèmes religieux; bloc fondu d'un seul jet dont ni l'usure du temps, ni les apports successifs des générations n'auraient altéré la silhouette massive. Rien ne semble moins exact. II faut nous garder avec soin d'être victimes de l'immense supercherie des savants musulmans : supercherie pour une large part sincère, et par là particulièrement dangereuse. Ces docteurs, ayant tracé le plan idéal d'un édifice achevé dès le premier jour, entièrement indestructible, et qui n'aurait connu, au cours des âges, ni ruines, ni rajouts, s'appliquent à nous le présenter comme une fidèle image de la réalité. En fait, au fur et à mesure que notre connaissance de l'islâm se complète et se précise, il nous apparaît clairement que le dogme, le rituel, le droit public et privé s'y sont constitués lentement par une suite de patients efforts, et qu'encore le développement interne s'y est fréquemment infléchi sous la pression des civilisations et des liturgies étrangères.

Les prières dans l'islâm

Car, suivant la tradition musulmane, c'est Dieu lui-même qui a fixé globalement au Prophète le nombre des prières quotidiennes obligatoires; c'est l'archange Gabriel, qui sur l'ordre du Maître souverain a instruit Mahomet des temps convenables et des modalités particulières à chacune d'elles. Dans son ascension au ciel, le Prophète est amené jusqu'à un endroit d'où s'entend distinctement le grincement des plumes qui, aux mains des scribes du Paradis, enregistrent les arrêts divins. Dieu leur prescrit cinquante prières par jour. Sur le conseil de Moise rencontré en chemin, Mahomet retourne vers Dieu, et obtient des allégements successifs. Finalement, le nombre des prières quotidiennes est réduit à cinq. Alors, malgré les instances de Moïse, il ne se hasarde plus à revenir au Trône du Tout Puissant, et retourne à terre, avec ses cinq oraisons, sans avoir sollicité un nouveau rabais.

Laissons de côté ce récit merveilleux auquel l'islâm a accordé une place d'honneur dans la somme de son histoire très authentique des origines. Reportons-nous au seul témoignage irrécusable à nos yeux relativement à tout ce qui concerne la doctrine primitive de Mahomet, à savoir le texte même du Coran. Beaucoup de passages du Livre saint ordonnent ou recommandent la prière, soit de jour, soit de nuit, et en exaltent les mérites. Les commentateurs musulmans n'ont ménagé aucun effort pour découvrir dans certains de ces textes la prescription de la quintuple oraison quotidienne; mais la réalité fait craquer de toute part leur exégèse subtile et spécieuse. II faut se rendre à l'évidence: les cinq prières journalières n'apparaissent pas dans le Coran. Le Livre saint n'en connaît que trois - deux d'abord, celle du matin et celle du soir, dans une période ancienne,- par la suite, après l'Hégire c'est-à-dire la fuite de La Mecque à Médine, une troisième qui se place dans /'après-midi, et de ce fait, est qualifiée de prière du milieu. Or, ces trois prières de l'islam primitif correspondent fort exactement aux trois prières journalières du judaïsme : la prière musulmane du matin, salât es-subh à la prière juive du matin, tefillat hach-chakhar; la prière musulmane de l'après-midi tefillat hem-minkha; et la prière musulmane du soir Salât el'ichâ à la prière juive du soir tefillat ha'erebh.

D'autre part, le nom même de l'oraison musulmane salât n'est pas arabe; il nous offre une arabisation du mot araméen slôta par lequel les juifs de langue araméenne désignaient la prière.

Qu'on veuille bien considérer encore le rôle joué par Moïse dans le récit légendaire que j'ai relaté tout à l'heure. Je me résoudrais difficilement à le mettre sur le compte de l'arbitraire pur et de la simple fantaisie. II me paraît bien plutôt impliquer que, dans les milieux où cette histoire a pris corps, on gardait encore un certain sentiment de la dépendance où l'oraison quotidienne de l'islâm se trouve de celle du judaïsme. La comparaison des modalités intrinsèques de la prière dans les deux systèmes religieux, comparaison que je saurais aborder ici, met en lumière de vielles et frappantes analogies. Aussi bien, pour la critique européenne, n'est-il guère douteux aujourd'hui que la prière quotidienne de l'islâm comme, au reste, beaucoup d'autres actes du rituel musulman, ne représente un emprunt au judaïsme. En outre, rien n'autorise à admettre que, du vivant du Prophète, le nombre des oraisons journalières fût déjà à cinq; il semble, au contraire que l'islâm ne connaissait encore que trois priéres : celle du matin, celle de l'aprè-midi et celle du soir. Les deux autres, celle du midi, et celle du coucher du soleil, n'auraient été admises dans le canon musulman qu'après la mort de Mahomet. elles auraient leur principe dans un Doublement des deux prières voisines, c'est-à-dire, respectivement, celle de l'après-midi et celle du soir; dédoublernt imputable à l'influence d'une autre religion encore : le parsisme, avec lequel les conquérants arabes entrèrent en contact dans la vallée du Tigre et de l'Euphrate.

Les cinq temps canoniques de l'islâm correspondraient aux cinq gâh du zoroasme. Juive quant au principe et aux modalités, l'oraison musulmane superposait ainsi, pour ce qui est du nombre et des heures des offices, à des éléments sémitiques des éléments iraniens; et en somme l'originalité propre en résiderait dans une combinaison de traits disparates, tous empruntés à d'autres cultes.

Dans les mosquées, le mihrâb

Le mihrâb apparaît dès une époque ancienne dans toutes les mosquées, 'même les plus modestes; le minbar, comme nous le verrons, n'appartient qu'aux mosquées cathédrales où l'on célèbre le service solennel du vendredi.

En fait, il ne manquait pas dans les édifices religieux et civils des peuples conquis par l'islâm, de niches qui pussent servir de modèles au mirhâb musulman : chapelles et absidioles, niches de statues, etc. Et au reste l'intérêt véritable de cette petite énigme n'est pas à mon sens, d'ordre archéologique, il est psychologique. A quelle idée, ou à quel sentiment obéissaient les novateurs qui, les premiers, ont songé à rompre par cette niche inutile la monotonie du mur principal de la salle de prière ? On verrait volontiers là le désir de donner à ces temples sans mystère une sorte de sanctuaire central; d'y fixer et d'y localiser le sacré : d'y instituer, au point qui correspond symétriquement dans l'espace à la lointaine Ka'ba, à la "maison d'Allah ", une manière de saint des saints, proprement d'y bâtir la demeure particulière du Dieu, quitte à la laisser vide ensuite. Personnellement, j'ai toujours vivement senti la beauté du système religieux de l'islâm, au moins dans quelques-unes de ses parties; mais à certaines occasions aussi, j'ai conçu contre lui quelque humeur, et, dans ces moments de malveillance, le mihrâb m'est apparu comme un symbole assez adéquat de toute la dogmatique musulmane, une niche énigmatique enrichie d'un incomparable décor qui se termine en cul-de-four, qui ne contient rien et qui en somme ne sert à rien.

Le régime politique de la communauté musulmane

Le régime politique de la communauté musulmane paraît avoir été dans les tout premiers temps une sorte de dictature théocratique plébiscitaire, où les pouvoirs du chef de l'Etat, le calife, étaient limités par la participation aux affaires d'un groupe de notables influents. Ce régime n'a guère fonctionné (et au reste dans des conditions assez mal connues) qu'une trentaine d'années tout au plus; mais c'est toujours lui que les théoriciens du droit public musulman considèrent dans leurs écrits. Sur les modestes bases de cet islâm primitif, ils ont élevé l'édifice imposant de l'idéale cité musulmane; et c'est aussi la vie politique de cet âge d'or que les nationalistes musulmans contemporains, élèves inconscients des vieux légistes scolastiques, envisagent volontiers, quand ils affirment l'essence républicaine de l'Islâm, l'identité de ses principes avec ceux des démocraties d'Occident, et finalement son aptitude à évoluer vers un type de civilisation moderne. Et ce faisant, ils sautent par-dessus 1.200 ans de développement historique, et j'ajouterai qu'ils le font sans effort et sans malice; la vérité pour la pensée musulmane est de l'ordre idéal et ne se confond pas avec la réalité.

Le Maghreb et l'Orient

Le Maghreb invente peu. Il a rarement trouvé lui-même des formules de vie et tenu en main ses propres destinées; mais il a une force singulière de résistance passive. II semble s'ouvrir aisément aux influences et en fait il ne s'en laisse que superficiellement pénétrer. On croit qu'il s'abandonne et au fond il se refuse. II reste lui-même, alors qu'il semble se modeler sur autrui. II peut, comme vous le constaterez sans peine vous-mêmes, mêler un certain modernisme, acquis au contact intime et prolongé de l'Europe, à un archaïsme égal à celui de l'Orient musulman le plus conservateur. S'il manque d'individualité positive, il possède en revanche une remarquable aptitude à adapter à son propre tempérament ce qui lui vient d'ailleurs. Songez par exemple à ce qu'il a fait du soufisme oriental dans ses confréries populaires, où les élans du mysticisme s'associent à de vieilles jongleries autochtones. Séparé politiquement durant de longs siècles des monarchies musulmanes de l'Orient, il a fait retraite sur lui-même pendant certaines périodes et semble faire bande à part. Autour des pratiques cultuelles prescrites par la loi, et les étouffant presque, une floraison d'animisme mal islamisé peut se développer, s'imposer même comme essentiel à l'esprit de l'observateur étranger : culte des saints, culte des djinns, des arbres, des sources, et tout ce que l'on désigne par le nom imprécis et commode de maraboutisme. Mais toujours le Maghreb garde l'admiration de l'Orient, même quand il semble en détourner les yeux; il se réclame avec prédilection des liens culturels qui l'unissent, même quand on le croit replié dans sa pauvreté congénitale. L'Egypte, la Syrie, l'Iraq, la Turquie naguère, sont pour lui des terres d'élection où vivent les maîtres de toute sagesse, les détenteurs du canon de toute beauté. Et quand une crise soudaine vient bouleverser le Nord de 1'Afrique, l'histoire nous enseigne que le plus souvent c'est l'intrusion de l'Orient qui a déchaîné le cataclysme. Parfois, il a fourni des chefs; plus souvent, il a propagé des doctrines qui, servant de mots d'ordre, peuvent renverser des trônes, amener la fondation d'Etats, renouveler l'état politique.

 

***

 

Les quatre premiers textes ci-dessus sont extraits de conférences données en 1923 à l'Université de Strasbourg; le cinquième est emprunté à une leçon, prononcée en 1941, au Centre des hautes études d'administration musulmane à Alger.

On les trouvera in extenso dans un volume publié par l'Institut d'études orientales de la Faculté des lettres d'Alger en 1961 et diffusé par la librairie Adrien Maisonneuve à Paris, sous le titre : William Marçais, articles et conférences. Cet ouvrage reproduit toutes les études générales de cet arabisant, on y trouvera la liste complète des travaux de linguistique.
Voici la table des matières de ce recueil

 

 Le culte de l'islâm ………………………………………………  3
 Les origines de la prose littéraire arabe ……………………..…  49
 L'islamisme et la vie urbaine……………………………………  59
 Les siècles obscurs du Maghreb d'E: F. Gantie………….……..  69
 La langue arabe ……………………………..…………………  83
 Un siècle de recherches sur le passé de l'Algérie musulmane..….  111
 Discours ......................................……………………….……  135
 Sylvestre de Sacy arabisant .......………………………………  139
 La lexicographie arabe (en arabe) ..……………………………  145
 Comment l'Afrique du Nord a été arabisée……………………  171
 I. L'arabisation des villes ...................…………………………  171
 II. L'arabisation des campagnes ..........…………………………  184
 Lettre-dédicace (Mélanges Gaudefroy-Demonbynes)…………  193
 Souvenirs de Rennes et d'Afrique……………………….………  197
 La femme dans les Mille et une Nuits .…………………………  209
 Une belle figure d'orientaliste: De Slane …………………………  219
 La langue arabe ...........................………………………………  225
 Travaux de William Marçais ..........……………………………  239

 

William Marçais, en même temps que chercheur fut toute sa vie enseignant, d'abord dans les médersas de Tlemcen et d'Alger puis à Tunis, à l'Ecole supérieure de langues et littératures arabes, enfin à Paris à l'Ecole des langues orientales et au Collège de France. Partout et par tous, celui que ses auditeurs appelaient familièrement " cheikh Marçais ", était admiré et respecté.

Ses élèves furent trop nombreux pour qu'on puisse tenter de les énumérer. Je ne citerai que ses émules Georges Marçais, son frère puiné, spécialiste de l'art musulman de l'Afrique du Nord et son élève Philippe Marçais qui était son fils cadet; tous deux furent professeurs à la Faculté des lettres d'Alger, dont Philippe fut aussi doyen en 1958; mais il abandonna le dicanat après quelques mois pour tenter, comme député, de défendre l'Algérie française. Après 1962 il fut professeur à l'Ecole des langues orientales à Paris où il enseigna l'arabe en même temps qu'à l'Université de Liège.

Si l'on ajoute que deux oncles de William Marçais, officiers de carrière, avaient au siècle dernier contribué à la pacification de l'Algérie, on peut dire que cette famille a bien mérité de l'Algérie française.

Par Robert LAFFITTE

In l'Algérianiste n°36 de décembre 1986

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