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Noailly dit Franscisque

Écrit par Jacques Thibaut. Associe a la categorie Peinture

Peintre algérois, Louis François Marie Noailly, dit Francisque, est né à Marseille le 11 mars 1855.

A vingt ans, parti faire son service militaire dans les zouaves en Algérie, il retrouve sa sœur aînée, Elisabeth, mariée à un agent maritime installé à Alger, et décide de s'y fixer lui-même.

Ayant manifesté, tout jeune, un goût très vif pour le dessin et la peinture, c'est comme artiste peintre qu'il y fera carrière. Son art est éclectique. Paysages, portraits et surtout scènes typiques de la vie algérienne sont traités avec le même talent. Le port, la ville, les rues de la Kasbah, les intérieurs indigènes et le djebel en sont les cadres. Vendeur de beignets, enfant guidant un aveugle, femmes revenant de la source vers leur mechta, odalisques dans une cour mauresque, petits métiers... voilà ses sujets. Dans ses peintures, à l'huile ou aquarelles, il joue avec les ombres, la lumière et les contre-jours : dockers déchargeant une balancelle ou femme tissant un tapis.

Il avait choisi de s'installer dans une petite campagne, chemin des Crêtes à La Redoute. La lumière inondait son atelier. De ses larges fenêtres, la vue s'étendait de la Bouzaréah au cap Matifou et plongeait vers le port qu'il pouvait regarder sans jamais être ébloui autrement que par la beauté de la vue.

Il enseigna de longues années à l'école des Beaux-Arts, rue des généraux Morris, et eut la responsabilité, au titre de directeur et professeur, de l'école des Arts Décoratifs et Industriels. Contemporain de Rochegrosse, Deshayes, Dinet et tant d'autres, il fit partie de la société des peintres orientalistes et reçut en 1935 le premier Grand prix de peinture, Léon Cauvy, décerné par l'Union Artistique de l'Afrique du Nord.

Francisque Noailly mourut dans sa maison, entouré des siens, le 31 janvier 1942 et laissa le souvenir d'un homme droit et sensible qui cachait ses sentiments sous un aspect bougon.

JACQUES THIBAUT

D'après les souvenirs de Lucienne Noailly, sa belle-fille.

in " l'Algérianiste " n° 70 de juin 1995

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